Bassima Hakkaoui, ministre du Développement social, de la femme et de la solidarité, a présidé, en compagnie de Mouâd Jamî, gouverneur de la province d’El Jadida, au club des œuvres sociales de l’ONE à Sidi Bouzid, la remise de dons offerts par la Fondation marocaine de l’étudiant, sous forme de PC portables au profit de 102 bacheliers méritants de l’année dernière, issus des établissements de protection sociale du Royaume , et un lot de livres à la maison de l’étudiant d’El Jadida.
Son président, Hamid Ben Elafdil, dans son allocution d’accueil et après avoir remercié madame la ministre pour son amabilité d’avoir répondu à l’invitation en un jour de repos, a précisé que l’aventure de la Fondation Marocaine de l’Etudiant, créée en 2001, était une œuvre collective de femmes et d’hommes de notre pays qui croient en l’ascension sociale par la formation. Beaucoup d’entre nous avaient profité de cet ascenseur social quand il fonctionnait dans notre pays. Elle s’est fixée pour mission, a- t- il poursuivi, de permettre aux bacheliers les plus brillants, issus des établissements de protection sociale du Maroc, de poursuivre des études correspondant à leur niveau académique dans des établissements supérieurs et professionnels privés et/ou publics d’excellence et de les accompagner jusqu’à leur insertion professionnelle tout en garantissant, à chacun d’entre eux, une inscription dans un établissement public à accès régulé ou dans l’un des meilleurs établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle de notre pays, une bourse de vie lui permettant d’avoir les conditions nécessaires au bon déroulement de ses études (logement collectif d’étudiants, nourriture, transport …), un accompagnement par un cadre supérieur ou un chef d’entreprise, durant toutes ces études jusqu’à son insertion dans le monde professionnel grâce, notamment, à une communauté de plus de 160 parrains et marraines, un renforcement de ses capacités linguistiques et de communication avec la mise en place de formations spécifiques et une assistance médicale en cas de besoin ou en cas d’urgence grâce à des médecins membres de l’association. En 10 années, a- t- il déclaré, la fondation a accompagné 346 étudiants, issus des établissements de protection sociale, en leur assurant des études en ingénierie, en finance ou en marketing et vente et une insertion active dans la société. 80%, des 133 diplômés, bénéficient, aujourd’hui, d’une situation professionnelle stable. Comme elle a pu mobiliser, durant cette même période, un écosystème composé de 70 établissements d’enseignement supérieur privés qui offrent des bourses académiques aux boursiers, 160 cadres et dirigeants qui assument le rôle de mentors en leur prodiguant écoutes et conseils tout en leur ouvrant leurs réseaux, 100 entreprises, institutions et particuliers qui ont, généreusement, permis à la fondation d’assurer une bourse de vie et un accompagnement régulier aux boursiers, 25 administrateurs qui se mobilisent régulièrement pour leur permettre d’avoir les meilleures conditions possibles pour la réussite scolaire et professionnelle et 4 collaborateurs salariés de la fondation qui leur apportent encadrements et orientations.
Madame la ministre, tout en faisant les éloges de cette fondation citoyenne, s’est déclarée heureuse de cette opportunité relationnelle pour prouver notre adhésion totale à de telles initiatives au profit d’une souche sociale infortunée que nous ne considérons point une aumône, mais un droit que nous restituons. L’opération de solidarité vise le rétablissement d’une justice sociale permettant un équilibrage au sein de notre société comme le prônent notre religion et les valeurs islamiques. Notre Roi en donne un exemple édifiant, a- t- elle précisé. Après avoir remercié vivement le gouverneur de la province pour son soutien inconditionnel, dans le cadre de l’INDH, aux maisons de l’étudiant et l’étudiante de la région, elle a reconnu que le gouvernement, à lui seul, ne pourrait pallier aux lacunes sociales. La contribution de la société civile est importante. Par ailleurs, elle s’est estimée réjouie devant des élèves doués et volontaires malgré leur situation sociale précaire. “Cette volonté vous animant, en s’adressant à eux, prouve que le Maroc se porte bien. C’est un indicateur très significatif” Enfin, elle a mis en exergue le rôle très fructueux des établissements de protection pour avoir approcher l’école des filles et des garçons habitant loin des milieux urbains.
De son côté, le gouverneur a explicité que le fait d’appartenir à une famille nécessiteuse ne saurait être ni une honte ni constituer pour vous un complexe d’infériorité. Bien au contraire, cela devrait représenter un stimulant “car de nombreux commis d’Etat de notre pays ont vécu votre situation” a conclu le gouverneur.